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Mouvements de terrain argileux : s’informer et réagir

Publié le 05/10/2024
Mouvements de terrain argileux : s’informer et réagir

Les mouvements de terrain argileux sont une source de préoccupation majeure pour un propriétaire, notamment dans les régions françaises les plus vulnérables. Les déformations et fissures peuvent en effet mettre en péril la stabilité des bâtiments. Comment vous informer ? Quels sont vos recours pour protéger votre habitation ? Bien’ici vous livre l’essentiel à retenir.

Retrait ou gonflement des argiles : de quoi s’agit-il ?

Les mouvements de terrain argileux sont causés par le retrait ou le gonflement des sols en fonction des variations de leur teneur en eau. Le phénomène est donc souvent lié aux événements climatiques et météorologiques. Ces mouvements peuvent causer des dommages sérieux aux bâtiments, en particulier aux constructions d’habitation individuelles : ■ L’un des principaux risques concerne les fondations des bâtiments car les mouvements de sols argileux exercent une pression provoquant des contraintes et des déformations. ■ Les tassements différentiels occasionnés par le retrait-gonflement peuvent aussi entraîner des déformations au niveau des murs, des planchers et des éléments porteurs du bâtiment. Elles se manifestent par des fissures, des déplacements de murs, voire des déformations visibles à l’œil nu. ■ Les mouvements du sol peuvent enfin compromettre l’étanchéité des bâtiments. Ils affectent les canalisations, les joints ou encore les revêtements extérieurs.

Quelles sont les régions concernées ?

Les mouvements de terrain argileux constituent une préoccupation géotechnique majeure. Le ministère de l’Écologie et du Développement durable a mandaté le Bureau de Recherches géologiques et minières (BRGM) pour réaliser une cartographie détaillée de l’exposition à ce phénomène. Cette étude a abouti à la publication de l’arrêté du 22 juillet 2020 définissant les zones exposées au phénomène de mouvement de terrain différentiel[1]. La cartographie est désormais accessible au grand public sur le site Géorisques. En termes de répartition géographique, la carte met en évidence une répartition très inégale du risque : ■ Environ 2 % de la France métropolitaine, soit 10 600 km2; sont concernés par un risque fort de retrait-gonflement des argiles, ■ 15 % du territoire, soit 83 800 km2, présente un risque moyen, ■ 44 % du territoire métropolitain, soit 241 300 km2, montre un risque faible, ■ 39 %, soit 212 800 km2, sont considérés comme des zones non argileuses, donc sans risque identifié.Trois régions, en particulier, concentrent plus de la moitié des surfaces métropolitaines exposées à un aléa fort ou moyen. Il s’agit de la Nouvelle-Aquitaine avec 19,3 %, de l’Occitanie avec 18,4 % et du Centre-Val de Loire avec 15,2 %. À l’opposé, des régions comme la Bretagne et la Corse présentent chacune moins de 0,5 % de leur superficie exposée à ce risque.

Quelles solutions pour se protéger ? Certaines mesures préventives ou curatives peuvent réduire de façon significative les risques naturels liés à un retrait ou à un gonflement des argiles : ■ Avant toute construction, procédez à une étude géotechnique approfondie du sol afin d’évaluer sa composition et sa viabilité pour accueillir un bâtiment. ■ Mettez en place un système de drainage efficace pour contrôler la teneur en eau du sol. Cela peut inclure l’installation de drains, de canaux d’évacuation ou la mise en place de barrières imperméables. ■ Installez des aménagements paysagers adaptés aux particularités des sols argileux, et préservant l’équilibre hydrique du sol. ■ Surveillez régulièrement l’état du bâtiment pour détecter d’éventuels signes de mouvement lent de terrain, comme des fissures.

https://www.bienici.com/article/mouvements-de-terrain-argileux-s-informer-et-reagir